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LE COMPOSITEUR

Arnold Schönberg 

Vienne 1874, Los Angeles 1951

 

 

Quelques oeuvres majeures :
  • La Nuit transfigurée pour sextuor à cordes, opus 4, 1899

  • Pelléas et Mélisande, poème symphonique, opus 5, 1902-03

  • Symphonie de chambre nº 1, opus 9, 1906

  • 5 quatuors à cordes

  • Pierrot lunaire, opus 21, (1912)

  • Serenade, opus 24

  • Quintette pour vent op. 26

  • L'Échelle de Jacob, oratorio pour solistes, chÅ“ur et orchestre (1917-22, inachevé)

  • Variations pour orchestre, opus 31

  • Un survivant de Varsovie (1947)

 

 

Au début de sa carrière, Schönberg est un compositeur très romantique, dépositaire d'une tradition musicale essentiellement germanique. C'est un admirateur inconditionnel de Wagner et de Brahms, de Mozart, de Beethoven et de Bach. Personne n'a peut-être mieux compris Brahms et Wagner que lui, deux prédécesseurs desquels il arrive à concilier les influences, ce qui semble à l'époque contradictoire.

 

Schönberg en est arrivé à créer son système au terme d'une analyse très personnelle de l'évolution de l'harmonie à la fin du romantisme où il voyait à l'Å“uvre des forces irrépressibles de désagrégation de la tonalité. Selon Schönberg, l'accumulation des modulations se succédant de plus en plus vite, l'usage croissant des appoggiatures, des notes de passage, des échappées, des broderies et autres notes étrangères à l'accord habituent l'auditeur à « supporter Â» des dissonances de plus en plus audacieuses.

 

Arnold Schönberg se maria deux fois. En octobre 1901, il épousa Mathilde Zemlinsky, sÅ“ur d'Alexander von Zemlinsky, avec qui il eut deux enfants, Gertrud (1902–1947) et Georg (1906–1974). 

 

Mathilde Schönberg mourut en octobre 1923 ; en août 1924, Schönberg épousa Gertrud Kolisch (1898–1967), sÅ“ur de son élève, le violoniste Rudolf Kolisch. Ils eurent trois enfants : (Deborah) Nuria, Ronald (Ronny) et Lawrence (Larry).

 

Outre ses Å“uvres et essais portant sur la situation sociale et historique du peuple juif, Schönberg écrivit de nombreux ouvrages : des pièces de théâtre, de la poésie, des ouvrages théoriques sur la musique (le célèbre Traité d'Harmonie). Il entretenait également une abondante correspondance.

 

Schönberg fut aussi un peintre suffisamment accompli pour que ses Å“uvres soient présentées aux côtés de peintures de Franz Marc et de Vassily Kandinsky. Il peignit en particulier de nombreux autoportraits.

The Survivor from Warsaw

Saskia Boddeke & Peter Greenaway, 2008.

Musique : Arnold Schönberg, 1947

Schönberg et Le Docteur Faustus de Thomas Mann

 

Le Docteur Faustus, roman de Thomas Mann publié en 1947, est un vaste assemblage de personnages, de fables, d’événements, de théories, de souvenirs, d’idées, et de lieux, les uns directement reliés à la vie d’Adrian Leverkühn, les autres seulement de façon marginale. Pour élaborer son roman, Mann a étudié la musicologie et les biographies de grands compositeurs tels que Mozart, Beethoven, Berlioz, Hugo Wolf et Alban Berg, et de certains philosophes comme Nietzsche.

Il se mit aussi en relation avec des compositeurs contemporains comme Igor Stravinski, Arnold Schoenberg et Hanns Eisler pour écrire certains détails. Mais la contribution la plus importante et la plus directe vint du philosophe et critique musical Theodor Adorno : dans son livre La genèse du Doctor Faustus (Die Entstehung des Doktor Faustus, 1949)1, Thomas Mann indique en effet que certaines observations d’Adorno l’ont conduit à récrire des parties entières du livre. D’autres personnes entrèrent en contact avec l’œuvre au travers de lectures de chapitres que Mann donnait régulièrement à des groupes d’amis invités, une pratique courante (utilisée notamment par Kafka), pour tester l’impact du texte sur le public.

 

On y voit Adrian Leverkühn travailler à la théorie du dodécaphonisme inventé en réalité par Arnold Schoenberg. Schoenberg, qui vivait non loin de chez Mann à Los Angeles Ã  l’époque où fut écrit le livre fut furieux que Mann se soit emparé de la méthode sans le citer et sur son insistance, les éditions ultérieures durent ajouter à la fin du texte une description de l’invention de cette technique par Schoenberg.

 

 

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