BEETHOVEN, SONATE NO. 23 OPUS 57 APPASSIONATA,
ALLEGRO ASSAI
La Sonate pour piano n°23 en fa mineur, op. 57, dite l'Appassionata a été composée entre 1804 et 1805. Elle est dédiée au comte Franz von Brunswick, ami et admirateur du musicien. La première édition a été publiée en février 1807 à Vienne. Elle fait partie avec la Waldstein, op. 53 et Les Adieux, op. 81 des trois sonates pour piano les plus célèbres de sa période dite « Héroïque ». La pianiste française Marie Bigot (1786-1820) la déchiffra à vue.
Fréquemment, Brunsvik était également à Vienne, où sa soeur Joséphine vivait depuis leur mariage en 1799 au Palais Deym, dans la Rotheturmstraße n ° 691. Excellent violoncelliste, il rencontra Beethoven à l’automne 1799 par l’intermédiaire de ses soeurs. Il devint bientôt l'un de ses amis les plus proches. Leur amitié était très intense, surtout dans les années 1806-1812. Beethoven dédia au comte deux de ses œuvres les plus importantes pour piano : la Sonate en fa mineur op. 57 (première édition en 1807), l'Appassionata (1807) et la Fantasia en si bémol majeur op. 77 (1810)
Contrairement à la Pathétique, op. 13, l'Appassionata n'a pas été surnommée ainsi du vivant de Beethoven, mais en 1838 par un éditeur qui en a publié un arrangement pour piano à quatre mains.
L'Appassionata, qui est une de ses plus grandes sonates pour piano et l'une des plus difficiles techniquement, a été considérée par Beethoven comme sa sonate la plus impétueuse avant sa vingt-neuvième, l'Hammerklavier.
Elle comprend trois mouvements et son exécution dure un peu plus de vingt minutes :
- Allegro assai
- Andante con moto
- Allegro ma non troppo - Presto
L'écrivain Romain Rolland la qualifia de « torrent de feu dans un lit de granit »