Les expos virtuelles du
ROMANCES OPUS 38
Deux poèmes d'Alexeï Tolstoï furent envoyés par Mme von Meck à Tchaïkovsky qui désirait composer quelques petites pièces entre travail et délassement. Ils font partie d'un ensemble de six romances qui furent commencées à Florence et achevées en Russie entre février et juillet 1878.
Le poète et dramaturge russe Alexeï Tolstoï (1817-1875) est un cousin éloigné de Léon Tolstoï.
Romance op. 38 n° 2 pour chant et piano sur un poème d'Alexeï Tolstoï
C'était au début du printemps,
L'herbe se montrait à peine,
Les ruisseaux coulaient, il ne faisait pas trop chaud,
Les bosquets devenaient verts ;
Le pipeau du berger dans le matin
ne chantait pas encore d'une voix sonore,
dans la forêt les enroulements
des fougères étaient encore serrés ;
C'était au début du printemps,
et à l'ombre des bouleaux,
quand devant moi avec un sourire,
tu as baissé les yeux...
En réponse à mon amour pour toi
Tu as baissé les yeux...
Ô vie ! ô forêt ! ô lumière du soleil !
Ô jeunesse ! ô espoirs !
J'ai pleuré devant toi,
en regardant ton doux visage ;
c'était au début du printemps,
et à l'ombre des bouleaux !
C'était le matin de notre vie !
Ô bonheur ! ô larmes !
ô forêt ô vie ! ô lumière du soleil !
ô fraîche senteur des bouleaux !
Romance piano et chant op. 38 n°3 sur un poème d'Alexeï Tolstoï
Pendant une fête brillante,
je te rencontrai par hasard
Sans voir ton visage qu'un voile cachait,
même pas un regard.
Mais sous la dentelle légère,
je pus deviner tes beaux yeux
Et ta voix sonore et pure
revit dans mon oreille et dans mon coeur.
Ta taille était souple et charmante,
ton air gracieux et rêveur.
L'accent de ton rire candide
en moi toujours résonnera.
Et quand je suis seul, triste,
Dans l'obscurité de la nuit,
je vois tes beaux yeux briller, tendres,
J'entends une bien douce voix.
Et dans mon sommeil, je vois ton image
passer comme un rêve brillant.
Serait-ce l'amour ? Je l'ignore
Mais oui, ce doit être l'amour !