Ludwig van BEETHOVEN
(1770-1827)
L’esprit révolutionnaire
Douze Variations pour piano et violoncelle en fa majeur sur "Ein Mädchen oder Weibchen".
Thème extrait de "La Flûte enchantée" de Mozart.
Instrumentation : violoncelle et piano
Dates de composition : 1796
Lieu de composition : Berlin
Lorsque Beethoven arrive à Vienne en 1792, "La Flûte enchantée" de Mozart, créée un an auparavant, est encore à l’affiche. Deux ans plus tard il compose les variations en fa majeur, sur le fameux air de Papageno accompagné de son Glockenspiel. Beethoven ne cache pas ses idées libérales et ses penchants révolutionnaires. Abandonnant la traditionnelle coiffe bourgeoise, la culotte et les bas de soie – au risque de choquer la belle société des salons viennois -, il fréquente les groupes clandestins Jacobins, dont les idées s'inspirent de la Révolution française, et on le suppose franc-maçon. Les 12 Variations sur un des thèmes les plus populaires de La Flûte enchantée, oeuvre indubitablement maçonnique, dans le contexte politique européen marqué par les remous de la Révolution française, peuvent être entendues comme un joyeux manifeste en faveur des idées nouvelles.
Der Vogelfänger bin ich ja (littéralement Oui, je suis l’oiseleur) est le premier air chanté par l'oiseleur Papageno, un baryton, dans l'opéra de Mozart La Flûte enchantée (1791).
Le texte est tiré du livret en allemand de l'ami de Mozart, Emanuel Schikaneder, qui jouait aussi le rôle de Papageno lors de la première représentation.
Der Vogelfänger bin ich ja
Stets lustig, heißa, hopsassa!
Ich Vogelfänger bin bekannt
Bei Alt und Jung im ganzen Land.
Weiß mit dem Locken umzugehn
Und mich aufs Pfeifen zu verstehn.
Drum kann ich froh und lustig sein,
Denn alle Vögel sind ja mein.
Der Vogelfänger bin ich ja
Stets lustig, heißa, hopsassa!
Ich Vogelfänger bin bekannt
Bei Alt und Jung im ganzen Land.
Ein Netz für Mädchen möchte ich,
Ich fing sie dutzendweis' für mich!
Dann Sperrte ich sie bei mir ein,
Und alle Mädchen wären mein.
Wenn alle Mädchen wären mein,
So tauschte ich brav Zucker ein,
Die, welche mir am liebsten wär,
Der gäb' ich gleich den Zucker her.
Und küßte sie mich zärtlich dann,
Wär' sie mein Weib und ich ihr Mann.
Sie schlief an meiner Seite ein,
Ich wiegte wie ein Kind sie ein.
Oui, je suis l'oiseleur,toujours joyeux, holà hoplala !
moi, oiseleur, suis connu des jeunes et vieux dans tout le pays.
Je sais poser des pièges,je reconnais tous les sifflets.
Voilà pourquoi je suis joyeux : tous les oiseaux sont à moi !
Oui, je suis l'oiseleur, toujours joyeux, holà hoplala !
Moi, oiseleur, je suis connu des jeunes et vieux dans tout le pays.
Si j'avais un filet pour attraper les filles,je les attraperais par douzaines pour moi seul !
Je les enfermerais chez moi,
et elles seraient toutes à moi.
Et lorsque toutes les filles seraient à moi,
j’achèterais gentiment des sucreries
et à ma préférée je les donnerais.
Elle m'embrasserait tendrement,
Alors elle serait ma femme et moi son mari.
Elle dormirait à mes côtés et je la bercerais comme une enfant.
Detlef Roth chante "Der Vogelfänger bin ich ja"
Mozart "Die Zauberflöte." Paris 2001