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"Je suis jeune il est vrai..." 

Littérature 

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Hugo, premier roman : Bug-Jargal

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Bug-Jargal est le premier roman de Victor Hugo (1802-1885). Écrit par l’auteur, en quinze jours à la suite d’un pari, à l’âge de seize ans, le conte « Bug-Jargal » paraît dans la revue le Conservateur littéraire en 1820 mais le roman, version remaniée du conte, ne sera édité pour la première fois qu’en 1826.

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Arthur Rimbaud, (1854-1891).

Le Dormeur du Val, 1870

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C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

 

Sciences et techniques 

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Théorème de Pascal (16 ans)

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À douze ans, en 1635, Blaise Pascal (1623-1662) commence à travailler seul sur la géométrie. Le travail de Desargues l'intéressa particulièrement et lui inspira, à seize ans, un traité sur les sections coniques qu'il soumit à l'académie Mersenne : Essai sur les coniques. La majeure partie en est perdue mais un résultat essentiel et original en reste sous le nom de théorème de Pascal. Le travail de Pascal était si précoce que Descartes, en voyant le manuscrit, crut qu’il était de son père.

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Louis Braille (1809-1852), aveugle par accident dès l'âge de 3 ans,  a 16 ans quand il invente le sytème Braille pour les aveugles, en 1825, la même année que l’octuor de Mendelssohn.

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Louis Braille naît le 4 janvier 1809 dans la petite commune de Coupvray à une quarantaine de kilomètres à l'est de Paris. Il est baptisé le 8 janvier 1809 en l'église Saint-Pierre à Coupvray par l'abbé Pillon, le baptême a eu lieu rapidement en raison de la santé jugée très fragile de l'enfant.

Le père de Louis Braille exerce le métier de bourrelier du village, fabriquant des harnais, des sacs et des courroies de cuir. Déjà tout petit, Louis Braille manifeste un vif intérêt pour le maniement des outils. Dès qu'il sait marcher, il se glisse en toute occasion dans l’atelier de son père pour y jouer. À l'âge de trois ans, alors qu’il fait des trous dans un morceau de cuir avec une alêne (outil qui sert à faire des trous dans le cuir), celle-ci lui échappe et atteint son œil droit. Il n’y a pas grand-chose à faire excepté bander l’œil atteint, mais Louis ne peut s’empêcher de gratter la blessure qui s'infecte. L'infection s'étend à l'œil gauche, qui provoque la cécité.

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Aveugle, Louis Braille suit les cours de l'école de Coupvray de 1816 à 1818. Comme son accident ne lui a pas fait passer l’envie de travailler le cuir, il s’y adonne de tout son cœur — ce qui, probablement, l’aide à développer son habileté manuelle.

Ses parents, qui savent tous deux lire et écrire, se rendent bien compte de l'importance d'une bonne instruction pour un enfant handicapé. Alors que Louis a 10 ans, son père lui obtient, en écrivant plusieurs fois, et avec l'aide du curé de la paroisse et l'intervention du maire, le marquis d'Orvilliers, pair de France, une bourse pour son admission à l’Institution royale des jeunes aveugles, école fondée par Valentin Haüy. À l'école, les enfants apprennent à lire sur des lettres en relief mais ne peuvent pas écrire, car l'impression est faite avec des lettres cousues sur du papier. Dès son entrée à l’institution, Braille apparaît comme un élève de premier ordre. Il réussit dans toutes les disciplines enseignées et rafle toutes les récompenses, qu’il s'agisse de tâches manuelles ou de travaux intellectuels. Braille n’a pas encore quinze ans qu’on lui confie déjà certaines responsabilités d’enseignement.

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Vers 1835, Braille commence à être sujet à des quintes de toux de plus en plus régulières. On allège alors petit à petit ses tâches de professeur, ne lui laissant à partir de 1840 que ses leçons de musique. Il décide de lui-même, en 1844, d’abandonner définitivement l’enseignement. Il profite de son temps libre pour essayer de donner encore plus d’ampleur à son travail et inaugure en 1847 la première machine à écrire le braille. Cependant, dans la nuit du 4 au 5 décembre 1851, une hémorragie abondante du poumon l’oblige à cesser toute activité.

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Alité, de plus en plus affaibli par des hémorragies successives, il meurt le 6 janvier 1852 de la tuberculose, en présence de ses amis et de son frère, après avoir reçu l’extrême-onction. Il est inhumé le 10 janvier à Coupvray, selon la volonté de sa famille. Sa dépouille est transférée un siècle plus tard au Panthéon de Paris, mais ses mains restent inhumées dans sa tombe de Coupvray, en hommage à son village d’enfance.

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La sonographie est un système d'écriture tactile inventé vers 1808 par Charles Barbier de La Serre (1767-1841).

Ayant assisté en 1821 à une présentation de la sonographie faite par Barbier à l'Institution royale des jeunes aveuglesLouis Braille reprit le principe de l’écriture avec des points en relief pour mettre au point, entre 1821 et 1825, le système d’écriture à 6 points saillants auquel la postérité donnera son nom.

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Peinture

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Oscar... 

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Claude Monet (1840-1926) est né à Paris le 14 novembre 1840 au 45, rue Laffitte dans le IXe arrondissement. Il est le second fils d’Adolphe et Louise-Justine Monet, née Aubrée, après Léon Pascal, dit Léon (1836–1917). Baptisé sous le nom d'Oscar-Claude à l'église Notre-Dame-de-Lorette de Paris au début de l'année 1841, il est appelé « Oscar » par ses parents. Il aime à dire plus tard qu’il est un vrai Parisien. Ses parents sont tous deux nés à Paris, tandis que ses grands-parents y étaient déjà installés aux environs de 1800. La famille, grands-parents paternels compris, s’installe au Havre en Normandie vers 1845, l'année de ses cinq ans. Ce déménagement est certainement provoqué par la situation financière précaire dans laquelle se trouve alors Claude Adolphe3. L'influence de la demi-sœur de ce dernier, Marie-Jeanne Lecadre, née Gaillard, épouse et fille de commerçants havrais, y est aussi certainement pour quelque chose. C'est elle qui, à la suite de la mort de Louise-Justine Monet survenue en 1857, élève Léon et Oscar.

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Le jeune Oscar n’est pas un élève très appliqué selon ses propres dires, mais il apparaît dans les annales du collège havrais situé rue de la Mailleraye, qu’il fréquente à partir du 1er avril 1851 comme « une excellente nature très sympathique à ses condisciples ». De manière précoce, il développe un goût pour le dessin et il suit avec intérêt le cours d’Ochard, un ancien élève de David. Ses premiers dessins sont des caricatures (appelées « portraits-charges ») de personnages (professeurs, hommes politiques) dont Monet « enguirlande la marge de ses livres... en déformant le plus possible la face ou le profil de ses maîtres » selon ses propres termes. Il fait déjà des croquis de bateau et des paysages en « plein air » sur le motif.

Le 28 janvier 1857, sa mère décède et il abandonne ses études. Sa tante Jeanne Lecadre (1790-1870), qui peint elle-même à ses heures perdues, l’accueille et l’encourage à continuer le dessin. Face au succès rencontré par ses caricatures, il décide d'y apposer la signature « O. Monet » et de les vendre chez un papetier-encadreur, du nom de Gravier, ancien associé d'Eugène Boudin qui lui confie le négoce de certaines de ses toiles. C’est là que Claude Monet va faire sa connaissance, vraisemblablement début 1858, rencontre déterminante pour sa carrière artistique : « Si je suis devenu un peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois ».

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Pablo Picasso (1881-1973) Science et Charité (1897)

Exposition au Musée Picasso de Barcelone (2011)

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"Le Musée Picasso de Barcelone, parallèlement à son programme d'exposition temporaire commence une étude approfondie de sa propre collection : le premier tableau à inaugurer cette présentation est «Science et Charité» «Ciencia y Caritas» de 1897.

Picasso a 15 ans quand son père José Ruiz Blasco le pousse à réaliser ce tableau pour l'Exposition Nationale des Bellas Artes; Les salons artistiques étaient très en vogue au 19e siècle et le père de Picasso dont la carrière de peintre ne fut pas glorieuse encouragea son fils à présenter un tableau dont le sujet combinant médecine moderne et soins désintéressés était dans l'esprit du temps. L'hôpital comme un sous-genre du réalisme social a atteint son pic de popularité dans les années 1880 et 1890. De nombreux artistes trouvèrent le succès dans la représentation de scènes de la pauvreté et de maladie qui faisaient écho aux préoccupations hygiénistes et à l'évolution récente de la société, la science et la culture.
On peut reconnaître son père dans le rôle du docteur, un mendiant et son enfant rencontrés dans la rue furent les modèles pour la femme malade et l'enfant et un adolescent portant l'habit des Soeurs de l'ordre de Saint Vincent de Paul joua l'infirmière.
Sur la base de l'analyse aux rayons X de l'image, cette photo nous montre quelques-uns des repentirs de l'artiste , des traces de changements et des ajustements à la composition et nous donne des indications précieuses dans son processus de création et sur sa façon de travailler.
La gamme des pigments utilisés est très large : seize couleurs à l'huile commerciales d'usage courant à l'époque, a travaillé pour parvenir à une palette sobre. L'étude des coupes stratigraphiques confirme l'effort considérable de l'artiste consacré à la réalisation de ses tons et les textures, superposant les coups de pinceau pour créer la composition finale.
Ce tableau reçut une mention honorable à l'Exposition Des Beaux-arts de Madrid au printemps 1897 puis une médaille d'or à l'exposition de Malaga. En dépit de ce succès, ce fut son dernier grand travail dans la tradition académique. Dans une lettre adressée à son ami Joachim Bas, Picasso est très critique sur l'enseignement prodigué par l'Académie de San Fernando dont il suivait alors les cours. Il abandonnera bientôt la carrière que lui destinait son père faite de reconnaissances officielles, de prix et de médailles pour créer son propre chemin artistique."

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Salvador Dali (1904-1989)

Lance à 15-16 ans la revue Studium.

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Studium est une revue mensuelle publiée de janvier à juin 1919 par Salvador Dalí, alors qu'il était élève de terminale à l'Institut Ramón Muntaner.

Dalí et ses amis Jaume Miravitlles (homme politique), Joan Xirau (pharmacien et professeur), Joan Turró (médecin) et Ramon Reig (professeur de peinture) éditèrent et publièrent cette revue. Elle consistait en textes poétiques, illustrations et études sur des peintres majeurs tels que Goya, Diego Vélasquez et Léonard de Vinci.

Studium est la revue de Figueres qui eut la plus grande visibilité à l'extérieur bien que ses débuts aient été modestes. Son importance tient en ce que ses créateurs devinrent tous des personnages importants du monde intellectuel catalan.

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