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Tomer KVIATEK 2018

Entretien avec Tomer Kviatek, février 2018

Cher Tomer, vous avez donc 16 ans ?

Je suis né le 12 juin 2001, donc oui,  j'ai encore bien mes 16 ans ! Voilà, maintenant vous connaissez la date de mon anniversaire ! 

La musique est-elle pour vous une vocation de toujours ?

Lorsque j’avais cinq ans, j’ai découvert un xylophone au jardin d’enfant du quartier où j’habitais à Tel Aviv et je me suis mis à jouer dessus et à composer. Chez mes grands-parents il y avait un piano et j’ai rejoué sur le piano ce que j’avais composé sur le xylophone. Ma famille n’était pas une famille de musiciens, j’ai une sœur jumelle et un frère plus jeune qui ne sont pas musiciens, mais mes parents se sont dit qu’il fallait me faire donner des leçons de piano. J’ai commencé le piano à  six ans et j’ai donné mon premier concert à sept ans avec un morceau que j’avais composé. J’ai changé de professeur, et six mois après j’ai donné mon premier récital avec six ou sept pièces originales. Je n’ai jamais appris à composer mais j’ai toujours aimé le faire et je donnais régulièrement des récitals de piano avec chaque fois des compositions personnelles dans le programme. C’est ainsi qu’à quinze ans j’ai donné un morceau original dans le cours que je suivais en Belgique et où Jérôme Pernoo était professeur. Il s’agissait d’un quintette pour piano.

Quelles pièces allez-vous nous offrir pour ce concert ? 

Pour le Centre de Musique de chambre de Paris je propose deux morceaux. Pour le Freshly Composed, je jouerai moi-même le premier mouvement d’une sonate pour piano que j’ai intitulée "Free Sonata". Elle est composée de trois mouvements mais même si elle est tonale, elle est d’une grande liberté dans les variations entre les tonalités, d’où le titre. Je l’ai  composée sans pensée directrice, très librement.


Pour le concert lui-même, les musiciens vont interpréter une autre pièce, que j’ai intitulée  "Danse de l’autel du sacrifice". Elle est composée comme une danse à la fois sacrée et pleine de folie, et très intense.

 

Etes-vous interprète ou compositeur ? 

J’ai déjà écrit beaucoup d’autres morceaux, des préludes, de petites pièces ou des pièces plus importantes de musique de chambre. J'ai composé en 2017 une sonate en forme de fugue pour quintette à cordes : elle consiste en trois mouvements construits chacun sur une double fugue, c'est-à-dire une fugue organisée sur deux thèmes. La même année 2017, j'ai également écrit un quatuor d'un seul mouvement pour clarinette (violon, violoncelle, piano et clarinette). Je me définis comme un pianiste mais le fait de composer n’est pas du tout secondaire pour moi, cela reste très important. J’ai voyagé pour ma formation d'interprète, je suis allé suivre des cours en Belgique ces cinq dernières années, des cours de musique de chambre. À dix ans, j’ai participé au concours international de piano à quatre mains à Saint-Pétersbourg et avec mon partenaire nous avons eu le deuxième prix.

Parlez-nous de votre présent, de votre avenir... 

Je suis des études musicales dans une classe spécifique, mais cela n’exclut pas les autres matières et j’aime beaucoup en particulier les mathématiques. J’ai beaucoup d’amis musiciens dans mon environnement scolaire, et j’ai les occupations de mon âge lorsque j’en ai le temps. 

Je souhaite faire de la musique toute ma vie en musicien professionnel. C’est pourquoi je passerai une audition à 18 ans, au moment d’entrer dans l’armée, pour pouvoir suivre une filière spécifique qui me laissera le temps de travailler mon piano. Je suis réellement enthousiaste à l’idée d’étudier plus tard à la fois l'interprétation et la composition musicales à l’université. 

Merci Tomer et bravo ! Nous vous souhaitons le meilleur pour votre vie de musicien ! 

Tomer Kviatek. Fantaisie en Do mineur (composée en décembre 2015)

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