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PIMPINELLA

Tchaikovsky à Madame von Meck

Milan, le 16 décembre 1877

 

"Un soir j'ai entendu quelqu'un chanter dans la rue. Je me suis joint à la foule. Le chanteur était un jeune garçon de dix ou onze ans qui s'accompagnait à la guitare. Il chantait d'une voix merveilleusement pleine et riche que l'on entend rarement même chez des artistes accomplis.

Les paroles tragiques de la chanson donnaient un charme étrange en venant de ces lèvres d'enfant. Le chanteur, comme tous les Italiens, montrait un extraordinaire sens du rythme."

 

 

Il précise dans une autre lettre, datée du 28 février 1878: "Le jour précédant mon départ, j'allai l'écouter une fois encore, et je notai les paroles et la musique pour en faire une seule chanson, que je vous envoie avec mon accompagnement. N'est-ce pas un air délicieux ? Et des paroles si particulières ?"  

 

 

 

 

 

 

Pimpinella

 

Ne contrarie pas les hommes, par charité ne le fais pas.

Car tous les hommes ne sont pas de ma qualité !

 

Je t'aime beaucoup, Pimpinella, seul le cœur sait comment j'ai souffert pour toi.

 

Je t'en prie aux jourx de fête Pimpinella ne t'habille pas de manière criarde avec des vêtements tapageurs Pimpinella, si tu veux m'inspirer de l'amour !

 

Je t'aime beaucoup, Pimpinella, seul le cœur sait comment j'ai souffert pour toi.

 

De ta propre bouche Pimpinella, j'attends une réponse.  

Ne me fais pas souffrir, belle Pimpinella et ne me dis pas non.

 

Je t'aime beaucoup, Pimpinella, seul le cœur sait comment j'ai souffert pour toi.

 

Maintenant que nous sommes seuls Pimpinella je voudrais te révéler mon cœur.

Je languis d'amour,  Pimpinella, mon cÅ“ur sait à quel point !

 

Je t'aime beaucoup, Pimpinella, seul le cœur sait comment j'ai souffert pour toi.

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